Supprimer les primes de fidélité ?
C’est ce que propose l’Autorité Belge de la Concurrence (ABC), au terme d’une étude assez critique de notre oligopole bancaire. Quatre institutions – BNP Paribas Fortis, KBC/CBC, Belfius et ING – dominent en effet le paysage bancaire et n’encouragent guère la concurrence. Pour stimuler cette dernière, l’ABC recommande une amélioration de l’information du consommateur, une simplification des contraintes administratives au changement de banque, une obligation de séparation des produits ainsi que la suppression de la prime de fidélité liée aux comptes d’épargne réglementés.
Difficile à appréhender par le consommateur, cette prime ne facilite guère la comparaison entre les banques et peut, selon l’ABC, « être instrumentalisée par celles-ci pour faire la promotion d’un taux plus élevé que celui qu’elles consentent réellement ».
Outre le bon d’Etat, qui vient de faire ses preuves, l’ABC propose l’introduction d’un instrument d’épargne « similaire au Livret A ou au LEP français ». Le premier fonctionne comme un compte d’épargne ordinaire mais est réglementé par l’Etat qui décide de son fonctionnement, de son taux et de son plafond. Le second, baptisé Livret d’Epargne Populaire (LEP), cible les épargnants à revenus plus modestes et offre un rendement qui fait rêver : 6% depuis le 1er août de cette année.
Son plafond est toutefois limité à 10.000 euros et son accessibilité, soumise à une condition de revenus fonction du nombre de parts de quotient familial, par exemple, 44.229 euros pour un couple marié ou pacsé avec deux enfants à charge.
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