Zoom sur la reprise progressive du travail
Plusieurs études intéressantes ont été publiées dans la foulée des initiatives législatives visant l’activation et la réintégration des travailleurs en incapacité de travail. Il ressort d’une enquête de Liantis que bon nombre de travailleurs en incapacité de longue durée reprennent progressivement le travail au cours de la même année. De son côté, SD Worx indique que la plupart des PME sont intéressées par la reprise progressive du travail, mais qu’elles ne sont pas prêtes sur le plan organisationnel.
Une analyse à grande échelle de Liantis indique que 5,7 % des travailleurs belges ont été absents pendant huit semaines consécutives ou plus en 2024. En revanche, 31 % d’entre eux ont progressivement repris le travail l’année dernière. La reprise progressive permet au travailleur de se remettre au travail à son rythme, avec un régime de travail à temps partiel ou un ajustement des tâches, par exemple.
Ce système ne semble toutefois pas être une évidence pour tous les secteurs. Les administrations publiques (50 %) et le secteur des soins (40,9 %) obtiennent un score plus élevé que la moyenne, mais les secteurs de la construction (16,2 %), du transport (16,3 %) et de l’industrie (25,1 %) sont bien en deçà. Le principal obstacle semble être l’absence de contact avec le médecin du travail : 53 % des travailleurs absents durant une longue période déclarent n’en avoir eu aucun. Pour plus d'informations cliquez ici.
Les entreprises n’ignorent pas qu’un bon suivi des travailleurs absents pour cause de maladie est indispensable. Selon SD Worx, 71 % des PME estiment que ces contacts optimisent les chances de réintégration réussie. Par ailleurs, ils sont autant d’occasions d’aborder la reprise progressive du travail, à laquelle 77 % des PME se montrent favorables.
Pourtant, l’étude dénombre aussi quelques obstacles. Seulement 16 % des PME se déclarent totalement prêtes à élaborer un plan de reprise progressive du travail en collaboration avec le travailleur en incapacité de longue durée. Une part quasiment équivalente (dont de nombreuses entreprises employant des ouvriers) déclare résolument ne pas être en mesure de répondre aux demandes de reprise progressive du travail.
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