Un jeune sur cinq a un niveau d’éducation supérieur à celui exigé par l’emploi
De nombreux jeunes occupent un emploi inférieur à leur niveau d’éducation ou exercent une fonction qui ne correspond pas aux études qu’ils ont suivies. C’est ce qui ressort d'une étude de Statbel qui met en lumière l’(in)adéquation du profil des jeunes sur le marché du travail sur la base de trois indicateurs : le domaine d’études, le niveau d’études et les compétences.
La plupart des personnes interrogées jugent le lien entre leur domaine d’études et les exigences de leur emploi comme étant (très) fort, ce qui n’est pas le cas de tous les jeunes (15-34 ans) : 9,9 % considèrent que le lien est faible et 11,2 % affirment qu’il est même inexistant. Pour les personnes ayant un niveau d’éducation élevé, la concordance est souvent perçue comme étant bonne, aussi en ce qui concerne les deux autres indicateurs.
Le déséquilibre est d’autant plus frappant lorsqu’on compare le niveau d’études avec le niveau requis pour le poste occupé. Alors que 8,7 % exercent un emploi qui exige en réalité un diplôme plus élevé (par exemple, un poste nécessitant un master alors que la personne a obtenu un bachelier), pas moins de 20,9 % occupent un emploi qui demande un niveau inférieur à celui qu’ils ont acquis. Indépendamment du niveau d’études, beaucoup estiment également que leurs compétences dépassent les exigences de leur fonction.
L’inadéquation relative au domaine et au niveau d’études va donc souvent de pair avec des compétences considérées comme « supérieures » que celles requises pour le poste. Lorsque l’enquête se concentre spécifiquement sur le niveau de compétences et sur son adéquation avec l’emploi exercé, 22,4 % estiment que leurs compétences sont supérieures, tandis que 5,6 % les jugent inférieures. La majorité des jeunes (72,1 %) semblent bien en adéquation avec leur emploi, mais cela ne remet pas en cause l’importance des chiffres relatifs à l’inadéquation sur le marché.
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