Traducteurs et interprètes jurés sous-payés
Comment vivre décemment lorsque, par exemple pour la paire de langues NL-FR ou FR-NL, le tarif applicable est de 0,0741 € HTVA par mot ? A raison de 300 mots par heure, soit 2.100 mots par jour, s’insurge le Conseil Supérieur des Indépendants et des PME (CSIPME), ce tarif permet de générer un chiffre d’affaires de 155,61 € par jour, soit 3.112,20 € par mois.
Il s’agit-là, observe le CSIPME, d’un chiffre d’affaires et non d’un salaire dont il faut déduire les charges sociales et autres frais et d’un maximum qui suppose que le traducteur peut commencer sa journée et passer son temps exclusivement à traduire, ce qui n’est pas la réalité quotidienne. Dans un avis solidement étayé, ce dernier réclame pour les traductions un prix de base minimal et indexable de 1,28 € HTVA par ligne de 60 frappes – caractères et espaces – ou un prix équivalent par mot ainsi qu’une majoration pour urgence en fonction du délai et du volume.
Observant qu’en matière répressive, les interprètes sont payés à la minute et qu’avec l’utilisation de la vidéoconférence cette pratique risque de s’accentuer dans l’avenir, le Conseil plaide pour l'introduction d'un système d'honoraires forfaitaires ce qui, observe-t-il, réduirait considérablement les litiges en matière de facturation ainsi que le contrôle administratif des services d'interprétation facturés.
Lire plus