La Belgique championne du monde de la charge sur le travail
La Belgique arrive à nouveau en tête des pays exerçant la plus haute pression fiscale sur les salaires. Selon le dernier rapport « Taxing Wages » de l’OCDE, pas moins de 52,6 % du coût salarial d’un célibataire percevant un revenu moyen sont prélevés sous forme d’impôts et de cotisations sociales dans notre pays. La Belgique se classe ainsi en première place mondiale en matière de coin fiscal, c’est-à-dire la différence entre le coût total du travail pour l’employeur et le salaire net perçu par le travailleur.
Selon les derniers calculs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour 2024, aucun des 38 pays développés membres ne connaît un écart aussi important entre le salaire brut et le salaire net. Le coin fiscal moyen des pays européens membres de l’OCDE s’élève à 41,7 % et, à l’échelle mondiale, ce pourcentage s’élève à 34,9 %. Seule la Belgique dépasse le seuil des 50 %.
Elle détient d’ailleurs ce record peu enviable depuis un quart de siècle. Seuls les parents divorcés et les couples avec enfants ne touchant qu’un seul salaire y échappent quelque peu. Pour les personnes célibataires sans enfants et touchant un salaire moyen (évalué à 60.841 euros par an selon l’OCDE), la pression fiscale reste extrêmement élevée. Même constat pour les ménages avec revenus élevés, où la différence entre le coût salarial brut et le salaire net dépasse souvent la moitié.
Un point positif toutefois : les parents divorcés à faibles revenus ont vu leur coin fiscal diminuer ces cinq dernières années, passant de 31,4 % en 2019 à 28,7 % en 2024. Cette baisse est même plus significative chez nos pays voisins. Aux Pays-Bas, le coin fiscal pour ce type de famille a atteint 0,6 %, contre 6 % il y a cinq ans. La pression fiscale pour ce groupe est également en baisse en Allemagne et en France. Mais pour la plupart des autres types de ménage, le coin fiscal a augmenté entre 2019 et 2024.
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