Exit la prime de fidélité ?
Contrairement à une idée largement répandue, la prime de fidélité octroyée aux dépôts d’épargne n’a pas été inventée par des banques désireuses de fidéliser leurs épargnants. Elle a été imposée par le gouvernement dans les années quatre-vingts afin d’endiguer la guerre des taux à laquelle se livraient les établissements financiers de l’époque.
Depuis fin 1983, la rémunération des dépôts d'épargne comporte ainsi obligatoirement un intérêt de base et une prime de fidélité. Cette structure bicéphale subsiste toujours avec en bout de course une offre si disparate que la comparabilité des propositions s’en trouve altérée. Certains établissements proposent en effet des comptes avec un taux d’intérêt de base élevé et une prime de fidélité faible alors que d’autres proposent, un peu en miroir, des comptes avec un taux d’intérêt de base faible et une prime de fidélité élevée.
Faut-il les maintenir ? Le contexte historique, de même que la philosophie qui ont jadis présidé au choix de consacrer légalement le principe de la prime de fidélité n’ont plus cours aujourd’hui, de sorte qu’il n’apparait plus nécessaire de maintenir la structure actuelle de rémunération des dépôts d’épargne réglementés, observe la FSMA dans un long plaidoyer pour la mise en place d’une prime unique. Elle recommande toutefois l’instauration d’une période de transition afin de permettre aux épargnants de bénéficier des primes de fidélité qu'ils auront accumulées jusqu'à l'introduction d'un taux d'intérêt unique.
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