113.000 personnes risquent de perdre leurs allocations de chômage
L’impact d’un des chevaux de bataille du nouveau gouvernement fédéral dans sa quête d’équilibre budgétaire et d’activation accrue des chômeurs de longue durée, à savoir la limitation dans le temps des allocations de chômage, se précise. Initialement, il semblait que de nombreux chômeurs de plus de 55 ans, inactifs depuis plus de deux ans, n’auraient pas à craindre de perdre leurs allocations, mais de nouvelles estimations dressent un tableau différent.
Les chiffres de l’Office national de l’emploi (ONEM) indiquent que près de 20.000 chômeurs de plus de 55 ans perdront leurs allocations de chômage début 2026. L’exception introduite pour ce groupe, qui impose une condition de carrière de trente années de travail, ne changera en effet rien pour un grand nombre d’entre eux.
Par ailleurs, 13.000 chômeurs de longue durée âgés de 50 à 55 ans risquent aussi de perdre leurs allocations, tout comme 80.000 chômeurs de moins de 50 ans. Au total, 113.000 personnes seraient concernées, un chiffre nettement supérieur aux premières estimations. Plus de la moitié de ces personnes résident en Wallonie (52 %), et plus d’un quart dans la Région de Bruxelles-Capitale (26 %).
Le gouvernement fédéral prévoit toutefois une exception stricte pour les chômeurs qui suivent actuellement une formation dans le secteur des soins, comme le précise l’accord de Pâques. Étant donné que ces formations durent plus de deux ans, ils ne seront pas soumis à la limitation dans le temps des allocations de chômage.
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