1 entreprise sur 4 n'a pas de plan de réintégration pour les malades de longue durée
Un quart des employeurs belges n’a toujours pas instauré de politique de réintégration, malgré l’introduction de l’obligation il y a trois ans. C’est ce qui ressort d'une récente enquête menée par le fournisseur de services RH Acerta auprès de près de 400 entreprises. Pourtant, neuf employeurs sur dix employaient au moins un travailleur en maladie de longue durée au cours de l’année écoulée.
Depuis fin 2022, toutes les entreprises, qu’elles soient petites ou grandes, sont tenues de mettre en place une politique de réintégration structurelle. Pourtant, 25,7 % des employeurs déclarent ne pas encore être prêts à le faire et 61,7 % reconnaissent n'avoir mis en place qu'une politique limitée ou partielle. Seule une entreprise sur huit (12,5 %) dispose d’une politique complète. Il est intéressant de noter que, parmi ce dernier groupe, 67,2 % des employeurs pensent que leurs travailleurs sont peu informés de l’existence de cette politique. Plus d'un employeur sur trois juge la législation floue et difficile à mettre en œuvre. La réintégration nécessite des accords clairs, une bonne planification et une collaboration étroite avec le médecin du travail et d'autres acteurs concernés. Mais dans la pratique, l’approche reste souvent ad hoc.
Le premier contact avec le travailleur malade constitue un autre défi. Dans près de la moitié des entreprises (48,2 %), ce contact n’a lieu qu’après un à trois mois. Seulement 54,7 % des employeurs prennent des nouvelles chaque semaine. Pourtant, la pratique montre qu’un suivi rapide et régulier augmente les chances d’un retour au travail. Les employeurs citent comme principaux obstacles le manque de motivation des travailleurs, la forte charge de travail, le manque de temps et de ressources, ainsi qu’une méconnaissance de la marche à suivre pour une réintégration réussie. La volonté est souvent présente, mais l’exécution reste complexe.
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