Près de la moitié des Belges sont allés travailler alors qu’ils étaient malades
Être malade ne semble plus être une raison suffisante pour rester à la maison. Selon une nouvelle étude de Tempo-Team et de la KU Leuven, 45,3 % des Belges se sont rendus sur le lieu de travail et 23,8 % ont travaillé de chez eux au cours de l’année écoulée, alors qu’ils étaient souffrants. La culpabilité, la pression au travail et l’implication professionnelle sont des facteurs déterminants. Mais ce « présentéisme », aussi appelé « absentéisme rose », a un coût.
Les employeurs ne devraient pas sous-estimer ce phénomène. La moitié de ceux qui continuent à travailler lorsqu’ils sont malades déclarent ne pas pouvoir exécuter correctement leurs tâches. La productivité est donc directement impactée. De plus, les travailleurs malades risquent de contaminer leurs collègues en se rendant au travail : 65,8 % des travailleurs craignent de tomber malades après avoir été contaminés par un collègue. Le phénomène est plus fréquent chez les femmes (50,3 %) et chez les jeunes (moins de 35 ans : 28,8 %). Un refroidissement, un mal de tête, de dos ou de ventre sont les plaintes les plus récurrentes, mais un mal-être mental, une grippe ou de la fièvre n’empêchent pas non plus les gens de se rendre au travail en dépit de leur problème de santé.
La principale raison invoquée est la culpabilité ressentie. Plus d’un tiers (35 %) continue de travailler en étant malade pour ne pas surcharger leurs collègues ou pour éviter que le travail ne s’accumule (33,1 %). Ce sentiment de culpabilité est davantage présent chez les femmes (42,4 %) que chez les hommes (27,7 %). La crainte que le travail en pâtisse intervient également : 33,1 % continuent à travailler de peur que personne ne reprenne leurs tâches. Cette préoccupation est particulièrement fréquente chez les travailleurs plus âgés. Ainsi, 38,9 % des plus de 50 ans déclarent continuer à travailler lorsqu’ils sont malades, contre 34,6 % des 35-54 ans et 29 % des moins de 35 ans. Par ailleurs, 31,3 % ne veulent pas alourdir la charge de travail de leurs collègues en s’absentant. Pour 25,7 %, le plaisir au travail entre aussi en ligne de compte : ils aiment leur métier et préfèrent ne pas s’arrêter.
Lire plus